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Le SCFP appui les grévistes de la CEZinc

le lundi 23 octobre 2017
Modifié à 15 h 44 min le 23 octobre 2017
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le 371 grévistes de la CEZinc ont reçu un coup de pouce important lundi. Neuf mois après le début du conflit de travail, ils ont obtenu un appui récurrent de la part du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec). Il s’agit du premier syndicat à l’extérieur des rangs des Métallos, qui représente les employeurs de l’usine de Valleyfield, à participer à la campagne «Adoptons un gréviste». «Des Glencore et autres multinationales de ce monde comptent sur l’essoufflement des grévistes, a indiqué Denis Bolduc du SCFP-Québec. On s’engage à une aide récurrente jusqu’à la fin du conflit. On est derrière les grévistes. » Il a ajouté que le nerf de la guerre, c’était l’argent et que l’appui récurrent était sur du long terme pour maintenir la pression. «Les employés ne rentreront pas à genou», assure-t-il. Pour le secrétaire général du même syndicat, Benoît Bouchard, lorsque l’employeur prendra connaissance de ce mouvement, il n’aura d’autre choix que de retourner s’asseoir à la table pour négocier de bonne foi. Alain Croteau, directeur québécois des Métallos, ajoute que cet appui se veut un message clair.

«On va se tenir debout jusqu’au bout, clame-t-il. La grève dépasse les frontières du Québec et du Canada. La solidarité fait la différence. » - Alain Croteau

La bataille ne fait que commencer Pour la SCFP-Québec, le conflit de travail à Valleyfield est important dans le monde syndical. «Les Métallos font la job pour protéger les acquis partout au Québec, a témoigné M. Bolduc. Le régime de retraite, c’est non négociable. S’il faut transporter le message aux 650 000 membres au Canada, on va le faire. » Il a ajouté que si l’employeur l’emportait sur les Métallos, ce serait un signe que les multinationales peuvent avoir le dessus sur l’ensemble du mouvement syndical. Déjà, la campagne «Adoptons un gréviste» a permis d’engranger plus de 30 000 $ en dons récurrents par mois. «Ça nous amène de l’énergie à continuer la bataille», a reconnu Manon Castonguay, présidente de la section locale 6486 des Métallos.