Actualités
Environnement

Salaberry-de-Valleyfield déclare l’état d’urgence climatique

le jeudi 17 septembre 2020
Modifié à 10 h 49 min le 17 septembre 2020
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Comme l’ont déjà fait quelque 400 municipalités du Québec, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield a adopté une résolution déclarant l’état d’urgence climatique. La résolution adoptée à l’unanimité par les membres du conseil inclut également diverses mesures tel que la mise à jour du Plan d’action en environnement (PADD-E) et l’élaboration d’un plan d’ensemble touchant toutes les sources de gaz à effet de serre, la mobilisation des citoyens à cette démarche et des interventions auprès des autres paliers de gouvernement pour faire respecter ces engagements. Du même coup, le conseil répondait à l’intervention de la porte-parole du Mouvement d’action régionale en environnement (MARE), Émilie Poirier, lors de la période de questions de l’assemblée du 15 septembre. Intervention appuyée par d’autres organismes comme Crivert, Coton-46, les Incroyables comestibles du Suroît et les Amis du parc des Iles de Saint-Timothée. Mme Poirier a livré un plaidoyer pour l’adoption de cette Déclaration en réponse à la crise climatique qui frappe la planète. Une crise qui s’est manifestée de diverses manières récemment, notamment les feux de forêt en Californie (d’où proviennent de nombreux fruits et légumes consommés au Québec), la canicule de l’été qui se termine, ou encore les hivers en dents de scie des dernières années. [caption id="attachment_88286" align="alignnone" width="444"] La porte-parole du Mouvement d’action régionale en environnement (MARE), Émilie Poirier. (Photo Facebook)[/caption] Ces événements occasionnent d’importants coûts pour les municipalités, a rappelé Mme Poirier. « Cette crise climatique… va continuer de s’intensifier. Il y a urgence, faut vraiment agir… nous sommes capables de mettre des mesures en place », a-t-elle déclaré. Le maire Miguel Lemieux a donné son appui à cette démarche au nom du conseil, en indiquant que les coûts reliés aux soubresauts de Dame Nature affectaient le compte de taxes des citoyens. « Puisque 80% de nos revenus proviennent de la taxation, nous devons trouver de nouvelles sources de revenus. C’est pourquoi l’Union des municipalités réclame une redevance de 1% de la TVQ au gouvernement. Pour l’instant on nous a accordé seulement 1% de la croissance de la TVQ, mais c’est un pas en avant », affirme M. Lemieux. « Notre défi est de développer la municipalité de la façon la plus responsable et la plus durable possible. » Salaberry-de-Valleyfield est la première municipalité du Suroît, à l’extérieur de la Communauté Métropolitaine de Montréal (CMM), à adopter cette Déclaration.