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Un prix national pour son mémoire sur la démocratie participative

le jeudi 05 octobre 2017
Modifié à 9 h 38 min le 05 octobre 2017
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le concept de démocratie participative gagne en intérêt dans le milieu municipal. C’est le sujet que la Campivallensienne Vickie Courchesne a choisi d’approfondir dans son mémoire de maîtrise à l’Université d’Ottawa, et qui lui a valu un prix national en août dernier. Vickie Courchesne a alors remporté la palme d’or du prix Thought Leadership Award 2017 remis par l’Institut d’administration publique du Canada, lors de son congrès tenu du 21 au 23 août à Charlottetown. Dans ce mémoire de quelque 70 pages intitulé La démocratie participative dans le milieu municipal québécois, l’étudiante aborde ce concept qui traite de la participation des citoyens dans les prises de décision de leurs élus municipaux. «Souvent, les citoyens se plaignent de ne pas être écoutés dans leurs besoins ou encore de ne pas comprendre les actions posées par l’administration… les critiques à l’endroit de l’administration municipale font également état du fait que les fonctionnaires et les élus ne travaillent pas dans l’intérêt du citoyen», écrit-elle en introduction. Vickie Courchesne a retenu l’exemple de la municipalité de Saint-Basile-le-Grand afin d’illustrer les enjeux pratiques de la démocratie participative, un concept né à la fin des années 90 dans la ville de Porto Alegre, au Brésil. Aux élections de 2013, le Parti Grandbasilois avait inclus ce concept dans sa plate-forme électorale, raconte-t-elle. Une fois en poste, les élus ont choisi d’attribuer un montant de 200 000 $ à des projets soumis par des citoyens. La participation citoyenne a alors mené à l’aménagement d’une place publique, notamment, au terme d’un processus bien défini. «C’est une nouvelle façon de faire qui favorise la participation des gens de tous âges et qui leur permet également d’acquérir une meilleure connaissance de la mécanique municipale», estime la lauréate. Par contre, elle précise que la démocratie participative ne comporte pas que des bénéfices. En fait, un tel processus doit donner des résultats concrets et non pas servir aux élus pour désamorcer une crise. Les citoyens quant à eux doivent y contribuer de manière ouverte, sincère, et pas seulement pour y défendre un point de vue. Malgré tout, des projets issus d’un tel processus auront l’avantage d’être établis sur des bases plus solides et plus acceptables dans la communauté. C’est d’ailleurs le vœu manifesté par certains candidats aux prochaines élections municipales dans la région. Maintenant engagée à titre de chargée de projets au Centre D’Main de femmes, Vickie Courchesne a l’occasion de mettre en pratique ce concept en accompagnant des femmes désireuses de se lancer en politique municipale.