Économie

Phase 1 du projet Solargise : 950 M$ et 450 emplois confirmés

le mercredi 26 septembre 2018
Modifié à 8 h 32 min le 26 septembre 2018
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux, a profité de son passage au micro de Max 103 mercredi matin pour confirmer la réalisation de la phase 1 du projet Solargise : un investissement de 950 M$ pour la création de 450 emplois directs. Lors d’une assemblée spéciale du conseil municipal tenue mercredi midi les élus ont unanimement entériné une résolution prévoyant la vente d’un terrain d’une superficie de 1,5 million de pieds carrés situé boulevard Gérard-Cadieux, à l’entreprise de panneaux solaires. Une superficie représentant une fois et demi celle du futur entrepôt d’IKEA à Beauharnois, a précisé M. Lemieux, visiblement heureux de faire cette annonce. Cet investissement de Solargise était dans l’air depuis plusieurs semaines, alors que l’entreprise visait d’abord à s’implanter à Ville d’Anjou. Les négociations ont toutefois achoppé avec les dirigeants de cet arrondissement montréalais, ce qui a permis aux représentants campivallensiens de jouer leurs cartes et de convaincre l’entreprise. Cette première phase comprend la construction de bâtiments pour la fabrication de lingots de polysilicone, de plaquettes de semi-conducteur en silicium, de cellules photovoltaïques, ainsi que des modules photovoltaïques sans plastique et de verre (panneaux solaires). Sa construction nécessitera l’embauche de 600 travailleurs. Le début des travaux est prévu pour l’été 2019 et un délai de 30 mois est fixé pour la mise en opération de l’usine. Parmi les facteurs qui ont joué en faveur de Salaberry-de-Valleyfield, le maire Lemieux a souligné la disponibilité et les tarifs d’électricité. « L’entreprise manifeste un besoin de 200 mégawatts pour sa phase 1; en comparaison, l’usine CEZinc en consomme 150 mégawatts. La présence du port, la disponibilité de terrains, l’alimentation en eau et en gaz, de même que l’accès à plusieurs sous-traitants ont aussi joué en notre faveur», a fait savoir le maire. Dans le communiqué de Solargise, le président exécutif Raj Basu se dit heureux de cette importante avancée dans le dossier. « Nous avons trouvé un site qui répond à tous nos critères de sélection. Nous comptons commencer le début des travaux de la phase 1 à la mi-2019 après l’obtention des autorisations requises », indique-t-il. La technologie de fabrication de panneaux solaires auquel a recours Solargise exclut les matières plastiques, a expliqué M. Lemieux, ce qui limite les coûts de fabrication et procure une plus longue durée de vie aux produits. «L’entreprise a dans sa mire plusieurs pays émergents qui ont recours à des procédés polluants pour produire de l’énergie. En bout de ligne, ce projet s’annonce payant pour la Ville, mais contribuera aussi à la lutte aux changements climatiques.» [caption id="attachment_53681" align="alignnone" width="521"] La salle du conseil était pleine pour l'adoption de la résolution prévoyant la vente d’un terrain d’une superficie de 1,5 million de pieds carrés à Solargise. (Journal Saint-François Pierre Langevin)[/caption] Quant aux 450 emplois annoncés, il s’agira «d’emplois payants» a déclaré le maire, tout en épiloguant sur une future phase 2 qui viendrait ajouter 750 emplois supplémentaires. Celle-ci consiste en la construction d’une usine de polysilicone à semi-conducteur de grade solaire 11N, des installations MgSi (silicone de grade métallurgique) et une usine de verre. Un signal fort pour investir à Valleyfield L’annonce de la venue éventuelle de Solargise à Salaberry-de-Valleyfield a par ailleurs suscité un nouvel intérêt grandissant de la part d’investisseurs à l’égard des possibilités d’investissement qu’offre la capitale du Suroît. «Nous avons reçu beaucoup d’appels et nous sommes en négociation avec plusieurs entreprises qui pourraient entraîner la création de centaines d’emplois chez nous», a indiqué Miguel Lemieux. «Tout ce qu’on a déjà dit de négatif sur Valleyfield dans le passé, c’est fini !», a-t-il lancé avec conviction. Ce projet, combiné à celui du producteur de cannabis TGOD, fera grimper à plus de 1000 le nombre d’emplois annoncés à Valleyfield en 2018. «Des emplois ici qui feront que les gens pourront à la fois vivre et travailler à Salaberry-de-Valleyfield.»