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Ormstown n’achètera pas le Gym Kana pour y loger des services

le mercredi 06 mars 2019
Modifié à 15 h 16 min le 06 mars 2019
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Ormstown, qui convoitait l’achat du Gym Kana, devra revoir ses plans. Non pas à cause de la pression populaire, mais parce que le prix de vente s’avère plus élevé. La municipalité devra trouver une autre solution pour répondre à trois besoins identifiés et celle-ci pourrait être plus cher concède le maire Jacques Lapierre. Le 4 mars, lors de la séance du conseil municipal, Ormstown a offert la somme de 550 000 $ au syndic de faillite pour l’achat du 1420, route 201. L’objectif était d’y loger sa bibliothèque municipale, un centre culturel et un lieu d’hébergement en situation de sinistre. «Ça a toujours fait partie de notre planification depuis les élections municipales, a convenu le maire Jacques Lapierre. La faillite du gym n’était pas prévu au départ et nous y avions vu une opportunité. » L’offre a cependant été rejetée par les créanciers. Le prix de vente fixé par un agent sera de 850 000 $. Ormstown a donc refusé d’augmenter son offre, jugeant que le prix offert, près de la moitié de l’évaluation municipale, était adéquate dans les circonstances. Le projet avait déjà de l’opposition. Deux conseillers municipaux s’y étaient objectés. On estime qu’environ 50 citoyens ont assisté à la séance du conseil pour démontrer leur désaccord. «L’achat de l’immeuble aurait été à même nos liquidités et je continue de dire que ça représentait un bon deal, assure le maire. Et ça ne changeait rien aux autres projets; lors de la même séance, on a accepté de mettre 1 million $ pour améliorer l’état de nos routes. » Plans B Le maire Lapierre précise cependant que la municipalité devra procéder afin de se conformer à certaines réalités. «Le 25 février, on a été contacté par le Sécurité civile lors de la fameuse tempête pour se préparer à accueillir des gens, dit-il. En ce moment, on a une entente avec le HLM et les commissions scolaires, mais ce n’est pas l’idéal. » L’hôtel de ville a également été conçu pour ajouter un bloc sanitaire au sous-sol. Il pourrait donc servir de lieu d’hébergement si la situation le commande. Quant à la bibliothèque, présentement logée dans une annexe du Centre récréatif, elle ne respecte plus les normes de grandeur du Réseau-Biblio. Selon le site Internet de la municipalité, on comptait 756 membres qui ont emprunté 8116 livres (statistiques de 2015). Mais il rejette l’idée de rénover le Centre récréatif. «Il a été construit il y a 40 ans avec les normes de l’époque; à titre d’exemple, pour accéder au deuxième étage, il faut monter un petit escalier qui monte dans un couloir, explique-t-il. Ce n’est pas sécuritaire. » Pour ce qui est de la mise en place d’un centre culturel, celui-ci est mis sur la glace pour le moment. Le Centre récréatif a accueilli plus de 300 activités, sportives, sociales ou culturelles l’an dernier. Mais Jacques Lapierre assure que la municipalité devra agir pour répondre à ses priorités. «On est toujours ouvert aux opportunités, mentionne-t-il. Mais ça va coûter peut-être un peu plus cher que le gym.»