Les travailleurs de la santé unis dans les négociations
Après le port du pyjama et le pantalon de camouflage, les employés de la fonction publique reliés au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest ont tenu une journée de débrayage le mercredi 28 octobre.
C’est au rythme de la musique, de chants et d’automobilistes qui appuient les grévistes en klaxonnant au passage que les employés de soutien ont fait valoir leurs revendications dans le cadre des journées de grèves tournantes du Front commun de la fonction publique. Les syndiqués dénoncent la lenteur des négociations concernant le renouvellement de leurs conventions collectives et les gels de salaires que Québec tente de leur imposer.
«Les travailleurs se mobilisent partout au Québec, fait savoir Stéphanie Bougie, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du réseau du Suroît-CSN. Aujourd’hui, c’est la Montérégie. On souhaite sensibiliser la population à notre réalité.»
Les enjeux de la présente négociation entre Québec et ses employés seraient capitaux selon la présidente. D’ailleurs elle n’hésite pas pour dire que les services publics sont en danger.
«On ne parle pas juste d’argent, confie Stéphanie Bougie. On souhaite avoir une certaine qualité de vie au travail. Le ministre dit que nous exagérons sur toutes nos demandes alors qu’en fait, on souhaite simplement être reconnus.»
Bien que Québec assure que les patients ne paieront pas la note au final, Mme Bougie assure que la réalité est toute autre. «C’est déjà le cas. Si on augmente la tâche des travailleurs, le patient n’obtient pas les soins qu’il est en droit d’avoir, dit-elle. On va se battre pour nous et pour eux.»
D’autres journées de grève pourraient avoir lieu prochainement. «Nous n’avons pas le choix. Nous souhaitons avoir des négociations de bonne foi, mais présentement ce n’est pas le cas. Nous voulons une entente qui sera satisfaisante pour tous nos membres simplement.»
Le front commun Le Front commun de la santé, de l'éducation et de la fonction publique représente plus de 400 000 travailleurs au Québec. Montréal : 98 072 personnes Montérégie : 57 863 personnes Capitale-Nationale : 41 820 personnes Chaudière-Appalaches : 20 018 personnes Lanaudière : 18 959 personnes Mauricie : 18 177 personnes Estrie : 17 281 personnes Laval : 15 973 personnes Saguenay-Lac-Saint-Jean : 15 811 personnes Bas-Saint-Laurent : 12 584 personnes Outaouais : 12 306 personnes Laurentides : 11 301 personnes Centre-du-Québec : 11 025 Abitibi-Témiscamingue : 9443 personnes Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine : 7407 personnes Côte-Nord : 6810 personnes Nord-du-Québec : 4819 personnes
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