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Les paroissiens s’indignent de la décision prise par l’Évêque

le lundi 31 août 2015
Modifié à 0 h 00 min le 31 août 2015
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

L’expression «Y’a du monde à la messe» a pris tout son sens le dimanche 30 août alors que les fidèles ont été nombreux pour assister à la dernière messe célébrée par le curé Nicola Di Narzo.

C’est dans une Basilique-Cathédrale bondée que l’homme de foi a tenu à remercier un par un les paroissiens présents. Arrivé à Salaberry-de-Valleyfield en novembre 2011, Nicola Di Narzo avait apporté un vent de fraîcheur au sein de l’Église.

«Je suis triste de le voir partir, mais je vais le voir pareil chaque semaine. Mon mari et moi irons maintenant à la messe à l’île Perrot. Je ne peux pas croire que l’on nous enlève notre curé», raconte Violette Deschamps, résidente de la paroisse Sainte-Cécile.

Contrairement à la tradition, il n’y a pas eu d’homélie. Ce sont plutôt des témoignages des gens de l’entourage de M. Di Narzo qui ont été présentés. Alors que Jean-Paul Gendron a affirmé voir le prêtre comme un ami qui a redonné le goût aux gens d’aller à la messe, la mère du curé est venu livrer un hommage émouvant à son fils. «Nicola est une bonne personne. Ça me touche de voir autant de gens aujourd’hui. Je me souviens lorsqu’il était petit et qu’il me disait qu’il allait être missionnaire. Je suis réellement fière de lui», s’est exprimée la mère de Nicola Di Narzo, visiblement émue.

Le transfert de Nicola Di Narzo est un sujet chaud. Mgr Noël Simard a confié jadis que les paroissiens ne sont pas laissés sans prêtre puisque André Lafleur assurera la relève. Toutefois, l’attachement envers M. Di Narzo est tel que plusieurs membres du conseil de la fabrique  (marguilliers) ont annoncé leur départ.

«Nicola a été tassé. Je ne peux pas croire que l’on fait cela dans l’Église. Je suis très déçue et je vais quitter le conseil des marguilliers», dit une dame vraiment fâchée par la situation.

Pour le principal intéressé, Nicola Di Narzo, celui-ci voit son départ vers l’Ile Perrot comme une continuité. «Je suis triste, mais je suis reconnaissant. J’invite les gens à prier le Seigneur. Je suis un simple prêtre. Il ne faut pas chercher à pointer qui que ce soit du doigt, il faut plutôt chercher à être l’exemple.