La députée de Huntingdon Claire IsaBelle est enthousiaste

À l’aube de se rendre à l’Assemblée nationale pour y amorcer sa première session, la députée de Huntingdon, Claire IsaBelle, semble enjouée. « Je suis très contente d’être ici. Nous le sentions sur le terrain que ça changeait. Les gens nous le disaient. Nous avons fait beaucoup de porte-à-porte et nous avons serré des mains et les gens appréciaient énormément. Avec deux locaux de campagne, nous avons su attirer les gens vers nous. Des gens qui voulaient nous aider, mais qui désiraient du changement », dit celle qui a vaincu le député très présent, Stéphane Billette. « Au début ça a été difficile. Les électeurs disaient que monsieur Billette était présent, fort, actif. Mais aussi qu’ils patientaient depuis longtemps sur de nombreux dossiers », explique Claire IsaBelle qui s’attriste en ce sens d’avoir vu des dossiers être déchiquetés par son prédécesseur. « Des maires me demandent si je vais passer leurs dossiers. Mais je n’ai plus aucun dossier. Ça a été détruit. C’est déplorable, surtout que j’ai appelé l’ancien député pour effectuer la transition. Il m’a dit qu’il n’y avait plus de dossiers. En ce sens, il y a plein de dossiers dont je ne suis pas au courant. C’est triste parce que ça va ralentir le processus. Surtout que certains projets étaient très avancés. Les citoyens nous paient pour ça et je veux m’assurer que les dossiers entrepris à partir de maintenant seront transmis à l’avenir. Nous allons faire signer des lettres de consentement », explique-t-elle.

Un bureau à Sainte-Martine

Si elle passera beaucoup de temps à son nouveau bureau de circonscription qui sera à Sainte-Martine, la députée de Huntingdon avoue avoir hâte de se rendre à Québec. « C’est fébrile d’entrer au Salon Bleu. La première fois lors de l’assermentation, nous sommes 74 et c’est comme une famille, nous le percevons. Il y a beaucoup d’échanges entre les députés et les ministres et ça va aider sur certaines actions prioritaires », lance Claire IsaBelle qui perçoit l’aide à venir de son collègue à l’Agriculture, le ministre André Lamontagne. « Ça fait partie de mes dossiers prioritaires. Tout comme l’éducation alors que le taux de réussite scolaire est très faible dans notre circonscription. Près de 27 % de nos jeunes n’atteignent pas le diplôme secondaire. Faudra y travailler en collaboration avec les commissions scolaires qui nous ont transmis leur plan de réussite éducative », mentionne celle qui est professeure titulaire à l’Université d’Ottawa. « Je prends un congé sans solde, mais je fais une transition. J’avais quatre étudiants au doctorat que je n’ai pas voulu punir en les abandonnant. J’ai demandé au commissaire à l’éthique si je pouvais continuer à leur enseigner et je vais les accompagner jusqu’au bout », conclut-elle.