Opinion

Je suis en réflexion mais «off the record»…

le mercredi 21 juin 2017
Modifié à 0 h 00 min le 21 juin 2017
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

C’est connu de tous, 2017 est une année d’élection municipale. Pour le passionné de politique en moi, une élection c’est l’équivalent pour un enfant d’aller au lit le 24 décembre et de savoir que dès l’aube, des cadeaux de Noël seront sous le sapin.

Je suis fébrile à l’idée d’analyser les stratégies employées par les différents candidats. J’ai hâte d’arriver au bureau et de discuter avec mes confrères et d’y aller de mes prédictions.
Autant j’aime la politique, autant celle-ci peut me faire rager. À cinq mois du prochain scrutin, près de la moitié des conseillers municipaux de Salaberry-de-Valleyfield et même le maire Denis Lapointe ne sont pas en mesure de confirmer leur retour ou leur départ du monde municipal.

Le fameux «Off the record» règne en roi et maître à l’approche de la future campagne. Cinq des huit conseillers ont affiché leurs couleurs, mais demandent la confidentialité. Seul Denis Laître a jugé bon d’informer qu’il laissait son poste au terme de son mandat. Deux conseillers brigueront le suffrage, trois ont décidé de ne pas revenir et un autre changera de district. Pourtant, tous refusent de dire publiquement ce qu’ils comptent faire. Les annonces officielles devraient avoir lieu prochainement, car selon eux, il est encore trop tôt pour annoncer aux électeurs leur intention. Toutefois, n’est-il pas primordial pour respecter la démocratie? Qu’un élu informe le plus rapidement possible les électeurs de ses intentions ? Après tout, cela peut avoir une incidence majeure sur des projets ou des possibles contestations de la part des citoyens.

Je sais très bien que la fameuse phrase «Je suis en réflexion» fait partie de la stratégie politique. Cependant, je sais aussi qu’après quatre ans, qu’un candidat connaît assez le métier pour savoir s’il a envie de poursuivre. De plus, l’annonce d’un départ pourrait donner envie à un autre citoyen de se lancer dans la course. Parfois, un candidat potentiel est satisfait de son conseiller donc, il ne voit pas l’intérêt de se présenter en politique municipale. Par contre, s’il sait que le poste sera vacant, il peut mettre sur pied une équipe de campagne et déposer sa candidature. Après tout, on ne devient pas conseiller ou même maire sans avoir des appuis solides avant la campagne.

Questionné à plusieurs reprises sur son avenir politique, le maire de Salaberry-de-Valleyfield Denis Lapointe reste silencieux. Bien malin celui qui arrivera à faire parler le premier magistrat. Pourtant, après plus de 20 ans en poste, il est évident que l’homme connaît les rouages et qu’il sait plus que quiconque s’il a toujours envie de poursuivre.

La seule chose qui est assurée pour l’instant est que le 5 novembre 2017, les citoyens seront appelés aux urnes.