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Le débit du lac Saint-François élevé mais dans une zone «normale»

le mardi 23 janvier 2018
Modifié à 11 h 56 min le 23 janvier 2018
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

En 2017, la crue des eaux a été exceptionnelle dans la région. Déjà en janvier, on constate un débit de 2000 mᶟ/secondes dans le lac Saint-François. Hydro-Québec applique déjà le plan de régularisation de la Commission mixte internationale afin de limiter les impacts. «Les débits prévus par le plan de régularisation au cours de l’hiver sont au-dessus de la moyenne historique pour la saison, indique Francis Labbé, porte-parole chez Hydro-Québec. Le niveau du lac Ontario est plus élevé que la moyenne sans toutefois s’approcher du niveau record pour ce temps-ci de l’année. Toutefois, tout se retrouve en-deçà de la médiane, donc dans une zone normale. » On prévoyait que le débit devrait atteindre 2000 mᶟ/seconde cette semaine. Pour gérer cette augmentation, on ouvrait [caption id="attachment_43549" align="alignright" width="210"] Le nombre de portes ouvertes aux barrages Coteau fluctue et vise à maintenir le courant au centre du lac.[/caption] principalement les portes centrales des barrages Coteau. Les températures froides ont également mené la formation de la couverture de glace à Beauharnois. Ce phénomène annuel demande aussi l’augmentation du débit par les barrages Coteau. L’objectif est de maintenir le courant au centre du plan d’eau. Devant cette situation, la société d’État a conseillé aux pêcheurs sur glace de se tenir loin de leurs installations depuis samedi. Selon Météomédia, 131,5 mm de précipitations ont été recensés entre le 1er décembre et le 22 janvier; une hausse de plus de 20 mm par rapport à la même période l’an dernier (111,3 mm). En 2017, les crues printanières avaient causé des inondations, notamment à Rigaud et Vaudreuil-Dorion. Dans la région, le seul désagrément a été la fermeture complète de la plage de Saint-Timothée. Le débit avait franchi le seuil des 10 000 mᶟ/seconde par moment. Gérer ce que l’on peut En 2017, Hydro-Québec avait réussi a limité les dommages en restreignant volontairement le débit sortant du réservoir Baskatong. Ce qui a empêché d’augmenter le niveau de l’eau d’environ 50 cm dans le Grand Montréal et 3 m dans la vallée de la Gatineau. Malgré tout, M. Labbé indique que leur apport est limité. «Dans le bassin hydrographique de la rivière Outaouais, seulement 40 % de l’eau qui passe par nos installations ou celles de nos partenaires peut être régularisée, dit-il. C’est donc dire que 60 % s’écoule par ruissellement naturel. » Hydro-Québec va suivre le plan établi par le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Par le Groupe consultatif sur les opérations, la société d’État peut recommander des débits différents de ceux précisés au plan de régularisation pour des considérations de sécurité du public et des installations ainsi que des contraintes d’ordre opérationnel.