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Contrat de démantèlement accordé

le vendredi 20 octobre 2017
Modifié à 16 h 56 min le 20 octobre 2017
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Michel Thibault Le gouvernement du Canada a annoncé vendredi avoir octroyé le contrat de démantèlement de l’épave du Kathryn Spirit incrustée dans le lac Saint-Louis à Beauharnois depuis plus de cinq ans. Kathryn Spirit DJV, une coentreprise d’Excavation René St-Pierre inc. et d’Englobe Corp., a décroché le mandat de retourner le site à son état d’origine pour un montant de 11,1 M$. L’échéancier des travaux prévoit le démantèlement du navire pour l’automne 2018, le retrait du remblai pour l’hiver 2018-2019 et la remise en état du site pour l’automne 2019. «Ce contrat a été attribué à la suite d’un processus concurrentiel à une entreprise qui a su satisfaire aux critères spécifiques soulignés dans la demande de proposition, et qui pouvait effectuer ce travail complexe de manière à assurer la sécurité des travailleurs et de l’environnement maritime avoisinant», indique Pêches et Océans Canada dans un communiqué. La députée réagit Députée fédérale de Salaberry-Suroît, Anne Quach a réagi à l'annonce en disant que «le gouvernement Trudeau chavire dans l'ironie». « C’était écrit dans le ciel que le groupe St-Pierre allait obtenir ce deuxième contrat. Je rappelle que cette entreprise a dû cesser ses travaux sur le navire en 2012 à la suite de mon intervention et celle du maire de Beauharnois. J’avais démontré à cette époque que le groupe n’avait pas les autorisations ni fédérales ni provinciales pour effectuer ce type de travaux. Le gouvernement a-t-il des garanties sur l’expertise des entreprises choisies?», exprime la députée dans un communiqué. Anne Quach reproche au gouvernement d'agir «en réaction» depuis le début. «Les conservateurs et les libéraux savaient que l’épave contenait des polluants et des matières dangereuses. Ils ont toujours attendu à la dernière minute pour intervenir dans des situations d’urgence. Par exemple, il a fallu attendre que le bateau risque de se renverser pour que des câbles ne soient installés et un remblai protecteur ne soit construit», fait-elle part. Rappel des faits Le Groupe St-Pierre a amené le Kathryn Spirit à ses installations à Beauharnois en septembre 2011 pour le défaire et vendre le métal. Faute d’obtenir le feu vert de la province de Québec et de la Ville de Beauharnois, il a vendu le navire à une entreprise mexicaine qui devait le remorquer à l’étranger. L’entreprise n’a pu obtenir les autorisations nécessaires à son déplacement et a finalement abandonné le navire. Le gouvernement du Canada a annoncé en 2016 qu’il acceptait de faire retirer le bateau du décor à ses frais. Dans une première phase, Ottawa a accordé au Groupe Saint-Pierre un contrat de 7,9 M $ pour ériger un batardeau pour isoler le navire des eaux du lac Saint-Louis et le stabiliser.