Société

Chaton en détresse dans un sac pendu à un arbre

le mardi 06 février 2018
Modifié à 13 h 23 min le 06 février 2018
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Michel Thibault - Gravité Média - «Il y a du monde méchant à l’entour de nous», dénonce Michelle Rioux, directrice de l’organisme Amiaou à Beauharnois. Des cas récents de cruauté et de négligence envers des chats l’ont amenée à alerter le Soleil de Châteauguay, hebdo de Gravité Média, le 5 février. Un des pires: «Un monsieur marchait sur sa terre en décembre. Il a entendu des miaulements provenant d’un sac de plastique accroché à un arbre. Il y avait un chaton d’un mois à l’intérieur. Il était en piteux état», relate Mme Rioux. L’animal a été confié à son organisme voué aux chats errants qui a pu le rescaper. «On lui a donné des antibiotiques. Il est correct maintenant», assure-t-elle. Michelle Rioux indique avoir aussi soigné des chats très malades appartenant à des gens. «Quand on adopte un chat, il faut lui fournir des soins de temps en temps. Ça devrait être enseigné à l’école. Ce n’est pas une chose. C’est un être vivant», plaide-t-elle. Elle a signalé au journal que l’animalerie Maxi Minou à Beauharnois était souvent confrontée à des propriétaires de chats sans scrupules. Animalerie qui recueille pour la vente des minous stérilisés et soignés par Amiaou. Chats lancés La propriétaire Nancy Vigneault en a effectivement long à dire sur le sujet. Des gens, déplore-t-elle, abandonnent régulièrement des chats devant son commerce. «Un moment donné, à l’été, quelqu’un a laissé une boîte contenant dix chats devant le magasin. Elle était fermée avec du ruban de masquage. Il n’y avait pas d’air dans la boîte et elle était en plein soleil. Deux des chats étaient morts», se souvient-elle. Parfois, des gens tentent de lui forcer la main pour se départir de chats dont ils ne veulent pas. «Ils me disent : si tu ne peux pas les prendre, je vais les pitcher dans le lac », fait part la femme d’affaires. En décembre, se souvient-elle, «un gars a ouvert la porte du magasin, il a lancé un chat à l’intérieur et il est reparti». Le geste n’est pas isolé. «Plusieurs vont se débarrasser de leur chat sur le chemin de la Beauce. Ils roulent et ils le lancent par la fenêtre. Ils n’arrêtent même pas», affirme Mme Vigneault. Celle-ci précise toutefois que la situation s’est améliorée depuis que la Ville a engagé l’entreprise de services animaliers Mopat. «Ça aide. C’est de moins en moins pire. Avant, je trouvais une boite de chats par semaine devant mon commerce», dit-elle. Les caméras de surveillance dont elle a doté son établissement contribuent aussi à décourager les sans-gêne, note-t-elle. Mme Vigneault fait valoir que le phénomène n’est pas particulier à Beauharnois. «J’ai une amie qui tient une animalerie à Sainte-Martine et c’est la même chose», observe-t-elle.